Le Pas du Gué de la Reine

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Skip fit un signe a un homme proche de la lice et celui-ci accourue aussitôt! Il tendit un coffret à Skip, ainsi qu'une fiole. le vieil homme regarda la fiole, déjà débouché et la vida dans sa bouche... simple mesure de précaution! Il était déjà a 4 fois la dose pour une seule journée... Il devra vite trouver autre chose! Il prit ensuite le coffret et le présenta au jeune homme devant lui.

Comprenez Sieur qu'hormis quelques rares occasion et en dehors d'entrainement, je ne combat jamais pour autre chose que de défendre la vie des innocents. À cela il y a une raison... je vous en épargne toute fois les détails...

Il prit une infime pause pour continuer tout de suite!

Quoi qu'il en soit, j'aimerais profiter de l'occasion pour vous offrir ceci! Par le passé, j'ai offert un présent similaire à l'héritier de St-Félix. Je réitère aujourd'hui l'offre qui fut faite en vous offrant ce présent. Je désir vous souligner que si quoi que ce soit devait vous arriver, vous pourrez toujours compter sur moi pour vous venir en aide! Je vous offre aussi tout mon savoir d'apothicaire par le contenue de ce coffret! Il contient une fiole d'un élixir que j'ai conçus uniquement pour vous! Il n'en existe aucune autre dose et personne autre que vous n'en aura jamais. Un élixir fut donné au Baron de St-Félix, et celui-ci est différent, pour des besoins différents. Vous trouverez toute les explications dans un petit mot que j'ai laissé dans le coffret!*

La voix du vieux à la tête blanche avait tout de l'homme repentant sans que l'on comprenne le mal qu'il avait fait! Il s'inclina devant le nouveau seigneur et attendit que celui-ci prenne l'objet. Un magnifique coffret de bois, sculpté de mains de maître avec des insertions aux motifs de Marmorière et de St-Félix.

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*Note dans le coffret d'ordre privé contenant le texte suivant:
"Voici pour vous un élixir bien spécial. Il saura vous donner la force et la sagesse dans vos entreprises. Si vous ressentez une grande lassitude face aux vicissitudes de la vie et des charges d'un noble, prenez une goûte de cet élixir sur votre langue. Une seul suffira!

Sachez aussi que cet élixir saura vous aider à prendre de sage décision.

La fiole contient environs 30 doses, quantité suffisante pour toute une vie d'adulte, alors soyez déjà sage en prenant ce conseil: n'en abusez sous aucun prétexte.

Que la vie vous soit longue et prospère
Vous gouvernerez avec Force et Sagesse!

Skip Lo Casalièr!
S'escrimir ta la vivença..."

-"Oh, Guilhem ! Tu vas être bien brave, n'est-ce pas ? Le serais-tu pour moi ? J'ai là des rubans bleus et blancs, les veux-tu à ton bras ?"

Lui a fallu un peu de temps, au Nain, pour connecter les fils. Parce que dans le genre bonus, il voyait pas trop l'intérêt des rubans. Elle voulait pas en faire une chochotte non plus ? Puis il avait eu une bonne idée, si si ça arrive, il l'avait regardé. Bah oui, essayez d'vous r'tourner, vous, quand on essaye d'vous fixer un gorgerin. Et là, ç'avait été le flash, le stylet qui vous passe direct à travers le palpitant sans avoir pris l'temps d'percer l'reste. Deux yeux qui vous fixent, crois'ment d'un chat potté et de la plus pure dévotion. D'un coup c'est tout le reste qui refait surface. Les chansons d'geste, les chevaleresques champions des vierges, les joutes courtoises, et les gentes dames qui distribuent leurs couleurs et leurs faveurs. Elle lui demandait, à lui, d'être son champion, de montrer qu'il était le premier dans son cœur, le premier du reste de la famille, le premier lui, le... bâtard.

Alors, c'est un réflexe qui parle pour lui. Pas à lui, pas comme ça, il ne peut être le premier. Pas ici, pas devant ses soeurs, pas devant son quart de frère qui lui avait écrit une lettre telle qu'il s'était alors senti une réelle part de la famille. Non, il ne pouvait pas prendre leur place. La main qui s'ouvre pour lui déjà offrir les rubans, il la referme. Et il va pour lui dire, pour lui expliquer. Mais rien ne sort. C'est la panique à tous les étages. Lui dire non ? À elle... Juste impossible. Pas à cette prière qui ne dit pas son nom, pas à la fusion qu'elle réclame, pas à la communion qui les unit depuis leur première rencontre. Alors, il improvise, et porte sa main à ses lèvres, pour y déposer un baiser. Et lui sourire.

- Tendre sœur, pour rien au monde je ne les voudrais ailleurs. Doucement, on les libère du poing enfantin, et on les confie à l'écuyer qui, lui, à les mains libres. Aller faire des nœuds avec les bras dans deux tubes de métal, vous! « Et vous, me mènerez-vous à ma monture ? »

La lice n'était pas la plus grand qui fût, ni le campement et l'enclos pour les destriers. Il ne fallut pas longtemps au jeune Chauconin pour arriver au bord de la lice, tout en armure. Cristol regarda ce fils qui n'appartenait qu'à lui, puis posa son regard sur Lop-Guilhem, ce fils qui n'appartenait qu'à Paulà. Lop-Guilhem n'était l'aîné que de peu ; mais il avait servi comme écuyer, déjà, en Périgord, et les armes lui étaient plus familières qu'au Chauconin.

Le Diseur se redressa :

-"Par deux fois vaincu, mais toujours en état de défendre le Pas, le Gardien du Pas voit désormais s'avancer vers lui un nouveau Lancelot ! Si les deux précédents pouvaient s'enorgueillir d'une longue carrière militaire, ce Lancelot ne peut que se parer de son coeur* !

Coupez cordes et heurtez bataille quand vous voudrez !
Coupez cordes et heurtez bataille quand vous voudrez !
Coupez cordes et heurtez bataille quand vous voudrez !"

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*Coeur, vaillance, courage, force d'âme.

Il se serait bien mis à genoux pour lui baiser la main comme le faisaient les vrais chevaliers, mais engoncé dans sa seconde peau de métal, ça lui semblait par trop impossible. Et si c'est pour se gameler devant tout le monde, on va passer son tour. Il se contente donc de lui sourire, de toutes ses dents, et d'appuyer un instant sa joue contre cette douce main, cette main unique, qui lui procure tant de chaleur.

- Pour sur que je le ferai pour vous. Ne partageons-nous pas le même sang? Ne suis-je pas paré de vos couleurs? Vous n'aurez pas à rougir de votre don, je m'en vais jouter pour vous de la plus noble des façons.

Un signe, et l'écuyer vient poser le bassinet sur son crâne, le fixer à sa cuirasse, et lui avancer un tabouret. On a beau être jeune, on n'en est pas pour autant capable de sauter tout armé sur sa monture. Lance dans une main, rênes dans l'autre, il se prépare à avancer vers la lice. Dernier regard vers sa demi-sœur.

« Pour mon sang, Aimelina. Pour notre sang ».

Et de piquer des deux pour se présenter, enfin, face au gardien du pas.

Tiens, mais c'est toujours le fils de papaaaaaaaaaaaaa ? Aurait-il mal compris ? Lui qui croyait que le vainqueur prenait la place du vaincu, le voici rasséréné. Il fait toujours moins peur que le manchot. Un peu trop de confiance en soi ? Clairement. Mais quand on joute pour la première fois, on s'accroche à ce qu'on peut. Il n'y a plus qu'à le laisser ouvrir les hostilités, et lui montrer qu'il n'eut pas tort de lui permettre de prendre place, ici, parmi les gens d'armes qui ont la confiance du vicomte de Fenouillèdes.

HRP - Calcul des bonus & malus :

Lop-Guilhem :
- A la lance : +1 de par sa force (niveau) mais aucun autre bonus car c'est un jouteur novice, soit un bonus de +1 à la lance uniquement, bonus à ajouter au jet de dés, à modérer avec celui de son adversaire, avant de lire le résultat sur le tableau du combat à la lance ;
- A l'épée : +1 de par sa force (niveau) mais aucun autre bonus car c'est un escrimeur novice soit +1 de bonus, à modérer avec celui de son adversaire, avant de lire le résultat sur le tableau du combat à l'épée ;

Guillaume de Chauconin :
- A la lance : +1 de par sa force (niveau) soit +1 de bonus à la lance uniquement, bonus à ajouter au jet de dés, à modérer avec celui de son adversaire, avant de lire le résultat sur le tableau du combat à la lance ;
- A l'épée : +1 de par sa force (niveau), soit +1 de bonus à la lance uniquement, bonus à ajouter au jet de dés, à modérer avec celui de son adversaire, avant de lire le résultat sur le tableau du combat à l'épée.

En somme,
à la lance :
- lorsque Lop-Guilhem engagera le combat contre Guillaume de Chauconin, il aura un bonus de +1, diminué de celui de son adversaire +1, soit +1-(+1)=0, c'est-à-dire qu'il devra directement lire le tableau du combat à la lance.
- et Guillaume de Chauconin à son tour, aura un bonus de +1, diminué de celui de son adversaire +1, soit +1-(+1)=0, c'est-à-dire qu'il devra directement lire le tableau du combat à la lance
à l'épée :
- lorsque Lop-Guilhem engagera le combat contre Guillaume de Chauconin, il aura un bonus de +1, diminué de celui de son adversaire +1, soit +1-(+1)=0, c'est-à-dire qu'il devra directement lire le tableau du combat à l'épée.
- et Guillaume de Chauconin à son tour, aura un bonus de +1, diminué de celui de son adversaire +1, soit +1-(+1)=0, c'est-à-dire qu'il devra directement lire le tableau du combat à l'épée.
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P.S. : le tableau du combat à la lance est ici : [HRP] Pas d'armes de l'automne 1458 [2010].

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La preuve! Alors qu'il avait senti la lance ennemie le secouer, il n'avait rien touché, fendu ou pulvérisé, si ce n'est, certainement sa crédibilité. Mais il était déjà temps de ralentir la cavale, de faire demi-tour, et d'y retourner. Oui, seulement, une lance, c'est assez lourd. Et quand on la tient en restant persuadé que l'armure adverse aura la bonne idée de l'exploser, et donc de l'alléger, on est un peu surpris. Et quand on est surpris, c'est qu'on a pas anticipé. Pas anticipé de devoir la garder couchée puis de la relever. Et donc, logiquement, le Champenois nous offre un nouvel échec critique. BOUM!!! fait la lance en tombant sur le sol. Et en manquant écraser un valet qui se tenait là.

- Je ne vais pas laisser une lance me faire perdre le combat. hurla-t-il à travers sa tête de fer. Pas gagné que le public ait compris quoi que ce soit d'autre qu'un informe "Grmblbl", mais soit, l'intention y était. Puis avec les deux mains libres, il était bien plus facile de faire tourner la monture. A nouveau il se retrouve face à Lop-Guilhem, se saisit de la lance que le valet qui venait de frôler la mort lui présenta, et attendit qu'à nouveau le gardien du pas se précipite sur lui.

Arrivé en bout de lice, il fit faire un demi-tour à son cheval et se remit en lice, prêt à charger. Il profita de la manœuvre un peu longue de son adversaire pour reprendre son souffle à travers les orifices du ventail et faire un bref bilan : il avait certes touché, mais sa lance était restée intacte. Il désirait faire mieux, montrer enfin qu'il était capable d'accomplir des prouesses dignes d'un chevalier.

Lorsqu'il vit son adversaire à nouveau face à lui, il éperonna son destrier, le lança à nouveau au galop, abaissa sa lance, l'ajusta au dernier moment...